Vendredi 10 mars, 06h25 : j'ouvre les yeux, je désactive le réveil de mon ipod touch réglé à 06h30.
J'ai pris du temps pour passer attentivement en revue toutes les sonneries avant d'en choisir une, mais après plus de 3 semaines, le xylophone ne m'a jamais réveillé.
Ma première chose le matin : je Skype avec le Québec, où il est 13 heures de moins. J'ai acheté une petite webcam pour quelques dollars dans le quartier de l'électronique de Shenzhen. Ses performances sont du même ordre que son prix, mais ça marche.
Ensuite, rasage, lavage, habillage et faire mon sac car je ne compte pas rentrer ce soir après le travail.
07h20 : petit déjeuner de l'hôtel, très bien comme d'habitude.
07h30 : départ de la navette pour aller travailler. J'écoute du jazz et j'essaye de dormir un peu, sans succès.
08h30 : arrivée au travail. Et oui, c'est loin et il y a beaucoup de circulation.
S'en suit, comme chaque jour, une grosse journée de travail en anglais/chinois/langage des signes.
17h00 : j'embarque dans une auto qui va directement à l'aéroport de Shenzhen.
Sur place, pour résumer et en français, ca donne à peu près : "Bonjour madame, donnez moi un billet pour le prochain vol vers Haikou, xie xie"
Ca marche et j'obtiens mon précieux bout de papier.
Aussitôt, le vol est retardé, et on me dit de prendre un vol plus tard avec une autre compagnie. On m'avait prévenu que l'aéroport de Shenzhen n'était pas très fiable, mais rien ne vaut l'expérimentation !
Gate 47, j'attends mon vol. Une femme s'assoit en face de moi. Elle est habillée complètement en noir. Peu de temps après, une autre femme vient s'assoir juste à coté. Elle est habillée complètement en blanc. Toutes les 2 se jettent des regards acérés, les muscles de leur bouche se crispent, leurs gestes se font plus rapides, plus nerveux. Une partie d'échec terrible se joue sous mes yeux.
Pendant ce temps, les vendeuses en costume traditionnel d'un magasin de bricoles taïwanaises déballent des caisses de marchandises colorées. A chaque voyage, elles en mettent la moitié par terre et ca les fait beaucoup rire.
A un moment, les blancs gagnent. La femme en noir se lève, marche un peu, mais retourne s'assoir quelques rangées plus loin.
Des joueurs de carte s'agglutinent en groupes animés. Une dame âgée se lève, donne des coups de poings et des coups de pieds dans le vide pour se dégourdir les membres. Une fillette qui sait à peine marcher titube vers moi et me scrute attentivement.
Je suis fasciné, hypnotisé par les gens autour de moi. Je passerais bien des heures à les observer.
C'est d'ailleurs ce que je fais : l'avion est encore retardé, à cause d'un avion russe m'explique l'hôtesse. Certaines personnes s'excitent un peu après elle, mais ça se calme vite et l'attente reprend son cours !
Je montre quelques photos de Julien sur mon ipod à la mère de la fillette. Elle est emerveillée, mais c'est vrai qu'il est beau mon fils.
22h : Le gros avion russe qui nous bloquait est parti, et finalement on peut embarquer. Ca se fait très vite et dans une ambiance conviviale. On prend des photos sur la piste.
Haikou me voila !
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